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Infections bucco-dentaires

INFOS SANTÉ

INFECTIONS BUCCO-DENTAIRES

A propos de la carie dentaire et des maladies parodontales. Pr Papa Demba DIALLO, Dr Henri Michel BENOITS Département d’odontologie, UCAD- DAKAR.

La santé bucco-dentaire est une partie intégrante de l’état de santé générale et est essentielle au bien être. L’appareil manducateur qui est un ensemble neuro-musculo-articulaire constituant le complexe maxillofacial participe à la vie de relation en permettant de boire, de manger, d’avaler, de parler et aussi de paraître. La cavité buccale est un élément-clé dans cette fonction de manducation, à laquelle participe de façon déterminante l’organe dentaire, constitué de l’odonte (communément appelé la dent) et du parodonte (son support) (figure). Les structures embryologiques sont très tôt mises en place au cours du développement intra-utérin.

Les principales pathologies de l’organe dentaire, qui joue un rôle essentiel dans la mastication, sont la carie dentaire (figure2) et les maladies parodontales ou parodontopathies, auxquelles il faut ajouter les malocclusions (figure3). L’existence d’une composante bactérienne dans l’étiologie de ces affections est démontrée, à travers le biofilm microbien, véritable écosystème à la surface des dents. Plus de 200 espèces microbiennes constituent la flore buccale, dont une vingtaine sont pathogènes pour l’organe dentaire. La relation entre la santé bucco-dentaire et l’état de santé générale a été montrée scientifiquement : des formes sévères de maladies parodontales sont associées par exemple à certaines pathologies générales dont le diabète. t

(I) Organe dentaire (2) Caries dentaires chez l’enfant. (3) Maladie parodontale et malocclusion dentaire

La carie est une lésion irréversible de la structure minéralisée de la dent (émail et/ou dentine), résultant d’un abaissement du pH (augmentation de l’acidité) dû au métabolisme de bactéries pathogènes qui utilisent certains sucres cariogènes contenus dans l’alimentation, notamment le saccharose. Elle peut être évolutive ou non, aboutissant dans les cas extrêmes, à la destruction de la totalité de la couronne dentaire, et la perte prématurée de la dent (figure2). Les risques d’infections locales ou locorégionales (cellulites) et focales (par dissémination microbienne par voie sanguine), sont déterminés par les capacités de défense de l’organisme, et la nature et la virulence bactériennes.

Malgré des progrès considérables dans le domaine de la santé bucco-dentaire et de l’odontologie, la carie dentaire reste selon le rapport de l’OMS en 2003, un problème de santé majeur dans la plupart des pays industrialisés. Elle affecte selon ce rapport, 60 à des élèves et la grande majorité des adultes. La forte prévalence de cette pathologie est, sans nul doute liée au type d’alimentation et à la qualité de l’hygiène buccodentaire, mais aussi dans le cas des pays en développement, à la difficulté d’accès aux soins.

Les stades successifs de cette lésion par un processus de déminéralisation, vont de la tâche sur l’émail à l’apparition de cavité carieuse, avec comme symptôme dominant la douleur, due à l’excitation de fibres nerveuses contenues dans les tubulés dentinaires et à l’agression de la pulpe dentaire (figure4).

L’utilisation du fluor reste une approche préventive de choix dans la lutte contre ce fléau, de même que des matériaux d’obturations dont les amalgames (alliages métalliques) et les composites permettent la restauration des dents présentant des cavités. Les amalgames sont actuellement controversés du fait de la présence de mercure, et le choix et la recherche notamment dans les pays développés, se portent naturellement de plus en plus sur les matériaux composites.

(a) carie de l’émail

(b) atteinte dentine

(c)atteinte pulpe

(d)atteinte pulpaire totale et péri-apicale

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